Exposition
FEVRIER 2022
De Ben Thouard qui citait « Il ne faudrait pas que je sois là, compressé entre le tube translucide et le récif abrasif. Je suis dans le cauchemar du surfeur… J’ai dépassé une frontière inconnue… Le vortex s’accouche, enfante ces turbulences qui m’appellent, qui m’obsèdent. Personne d’autre que moi n’a appris à voir ça », est naît cette série photographique : dite Photoreportage.
Sans doute n’avons-nous pas de Non défini par un espace cadré mais essentiellement par une histoire qui joue de son expansion. Elle raconte le portrait, de façon à le reconsidérer non plus comme seulement doté d’une conscience, mais d’un objet concret : le surfboard. Un objet artisanal crée entièrement des mains de Shapers Mao & Reimann, éperdu de textures, de mouvements et de sensations. Invitant à créer, par delà l’échelle mise en jeu dans cette série de Foam Blanks Film ( pellicule de planche en mousse ), de nouveau une intimité entre images et regardeur.
AVRIL 2022
Formes Isolées
Du 19/04 AU 22/04/2022
Espace Alban DENUIT
C’est dans la continuité d’une pensée autour du geste, et à la manière des grandes peintures caravagesques du clair – obscur, qu’une photographie en grand format est présentée. Par ses imposantes dimensions, elle révèle des questionnements autour des thématiques de la sublimation, de l’inquiétant/dérangeant.
De cette image sur un fond noir, sont soulignées seulement des mains en action de malentendants, témoignant une autre façon de définir le portrait photographique par la langue des signes, des mains qui, ne sont que le prolongement de la raison.
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DÉCEMBRE 2022
Bifurquer
Du 06/12 AU 16/12/2022
Les Glacières de la Banlieue, 121 Avenue Alsace Lorraine
Bordeaux
La bifurcation se pense ici à l’inverse d’une réflexion autour de la désidentification de l’eau, une thématique au cœur de mes recherches plastiques. À l’origine, ce dispositif prend sa source d’un fragment capté par ma mémoire auditive, caractéristique fondamentale de la perception auditive, sans laquelle nous ne pourrions associer aucun son à aucun objet.
Ayant pour enjeux la construction et la déconstruction de la compréhension auditive, j’engage ici un bousculement des sens, réorientant les attentions d’écoute. Ainsi, ce procédé s’organise afin de mieux comprendre et d’envisager cette désidentification par l’identification de l’eau. Pour trouver des solutions il faut parfois remonter à la source, ou faire chemin retour. En effet, cette production artificielle est créée à partir d’une récupération d’archives photographiques et vidéographiques personnelles, provenant de la fabrication de planches de surf par les artisans shaper des Landes. L’image quant à elle, ne trompe pas, elle sert de support, de socle. Le son perçu quant à lui se confronte en permanence avec celui gardé en souvenir par notre mémoire sensorielle. Se mettre à l’écoute, c’est s’isoler intimement avec nos sens; réussir à identifier l’eau, c’est passer à travers les multiples perturbations que peuvent causer ce trucage à l’intention mimétique.